Public bien aimé,
II y en a parmi vous qui ne viennent que pour lui. Et comment vous le reprocher puisque, au sein même des Compagnons, ils en sont qui ni participent qu'à ça, qui réservent tout leur talent pour ça, j'ai nommé notre célébrissime CABARET. Dix ans déjà.
Dix ans que, dépassant le plaisir de monter sur les planches en tan qu'acteurs, quelques-uns se lancèrent dans un genre qui demande, outre un talent de comédien, une voix, un sens du rythme, une présence en scène -qu'on a ou qu'on n'a pas -(car, il faut bien le dire, ça ne s'apprend pas).
Mais, avec la naïveté et la foi totale des purs, on y croyait Et bien que parmi nous, aucun Brel, aucune Céline Dion ni autre Raymond Devos n'aient jamais vu le jour, le cœur y était et c'était bien là l'essentiel.
Vous ne vous trompâtes point et vous aimâtes au point que, chaque année, nous affichâmes « complet ».
Pour ce dixième anniversaire, outre une surprise qui vous fera passer du noir et blanc à la couleur, je n'ai pu résister au plaisir de faire un petit exercice de style qui par sa naïveté et sa sincérité rappellera aux plus anciens, le tout début de notre CABARET.
Il y a bien longtemps
On s'en souvient poultant
èh ! Vraiment
C 'est quelqu'urluberlus panni les Compagnons
A mateurs de poèmes, de rythmes, de chansons
Bêlant ma foi, pas mal en solo ou en chœur
A nnés d'un bon moral qui s'y mirent de tout cœur
Rêvant de partager leur immense joie de vivre
Et décidés à tout pour vivre ce plaisir
Tiens, c'est déjà écrit le Cabaret est né.
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