Germaine Meunier vient de se réveiller… pas comme d’habitude. Elle ne se souvient de rien. Que lui est-il arrivé ? Elle ne sait pas, elle a beau fouiller, interroger, elle ne se souvient pas. Aphasie irréversible ou simple confusion mentale passagère. On ne sait pas. Ce qu’on sait, c’est qu’elle n’a aucun souvenir de ce qui s’est réellement passé.
Elle se croit seule. Toute seule… Pourtant arrivent tour à tour la concierge, qui l’a trouvée inanimée dans l’appartement, sa cousine Ida, venue de Tours exprès pour elle et Raymonde, son ancienne élève de classe de littérature. Et puis il y petit Louis, l’infirmier, qui se prend d’une affection bien réelle pour elle et aussi ce mystérieux jeune homme, technicien de surface, qui va et vient au gré de sa serpillière, toujours souriant.
Germaine ne parle plus ou presque cependant quelque chose en elle est resté tout à fait intact : ses souvenirs ! Moments chéris, indélébiles, inaltérables au temps qui passe et qui fait que la vie continue. Car la vie de Germaine a l’air de s’être arrêtée à ces souvenirs, à ces instantanés couleur sépia.
Au dehors, il y a le soleil, il y a des travaux car on réfectionne l’hôpital, il y a tous ces gens qui s’agitent autour d’elle et qui voudraient, chacun à leur manière, lui insuffler un peu d’air frais, un peu de vie.
Merveilleux texte, simple, tellement vrai, tellement bouleversant.
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Mise en scène, scénographie, costumes et régie de
Jo Lauwer